Malgré toute la désinformation qui l'entoure, la GPA éthique est possible.

Pour ceux d’entre nous qui pratiquent et croient en la GPA éthique, il est important d’aborder cette controverse avec prudence et empathie. Nous devons commencer par réaliser que, parmi ceux qui s’opposent à toute forme de GPA, beaucoup sont en fait motivés par de véritables préoccupations de justice sociale et de respect des droits de l’homme. Comme une recherche rapide sur Internet suffirait à le montrer, il est indéniable que de nombreuses agences et personnes qui offrent ces services – en particulier dans des endroits où aucune législation ne réglemente explicitement la GPA – le font par des moyens éthiquement discutables, notamment la violence psychologique, l’exploitation financière des couches sociales les plus vulnérables, voire la privation pure et simple de liberté. Il s’agit de comportements qui ne doivent en aucun cas être minimisés ou cautionnés. Cependant, le nœud du problème commence lorsque ces cas spécifiques sont extrapolés comme des absolus, conduisant à juger négativement tous les accords de GPA, les demandeurs et les fournisseurs – même éthiques – avant même que leurs efforts ne se soient concrétisés.

Bien sûr, étant donné la sensibilité de ce sujet et la nouveauté relative des technologies de GPA gestationnelle, une certaine crainte et un certain scepticisme à l’égard de « l’inconnu » sont compréhensibles. Mais il est crucial de distinguer la GPA d’autres comportements criminels qui peuvent coexister – et c’est malheureusement le cas – dans pratiquement tout autre type d’emploi. Ou, en termes alternatifs, il faut reconnaître que les accords de GPA peuvent – ​​et sont souvent – ​​conclus avec un consentement éclairé, sans aucune forme de coercition ou d’exploitation et, en tant que tel, il est donc plus sage de juger les fournisseurs et les accords au cas par cas plutôt que de faire de fortes généralisations motivées par la peur et l’ignorance, tout comme nous jugerions n’importe quel autre secteur d’emploi.